M. Deminguet revient la semaine prochaine. Sa peinture de cet été s’effrite dans l’entrée et la cuisine. C’est humide, dit-il. Sauf que ça l’était avant et que ça avait tenu des années. Bon. Il va donc refaire les murs abîmés. Mais il a fallu, une fois de plus, vider les armoires, décrocher tous les cadres. Et comme il en profitera pour installer le long tapis dans le couloir, j’ai dû aussi, pour lui laisser le champ libre, déloger une bonne partie des habitants de mon petit cabinet de curiosités. Je déteste bousculer l’ordinaire des choses, bouger ce qui me semble avoir enfin trouvé sa place. Cela fait des clapots dans la boue de mes vieilles angoisses. Amélie est repartie. Avant de l’accompagner au train, nous avons été cueillir de la mélisse.