Messe à l’abbaye de la Lucerne. Premier dimanche de Carême. Qu’est-ce que je vais faire de ce Carême ? Si seulement je parvenais à secouer la gangue d’impuissante rêverie qui m’empêche de travailler. Comment se tenir ferme et savoir aussi s’abandonner ? Dans le graduel, j’ai retenu cette parole du Psaume 90 : Angelis suis mandavit de te, ut custodiant te in omnibus viis tuis./ In manibus portabunt te, ne unquam offendas ad lapidem pedem tuum. (À ses Anges il a donné ordre pour toi de te garder en toutes tes voies;/ en leurs mains ils te porteront, de peur que tu ne viennes à heurter à la pierre ton pied.) Je ne fais pourtant que trébucher. Je dois manquer de confiance. Nous avons jardiné tout l’après-midi. Planté une azalée rouge, un rhododendron blanc. Commencé à désherber les plates-bandes de rosiers. Avant dîner, nous sommes allés sur la falaise voir le soleil se coucher. Amélie ne rentre à Paris que demain soir. Quel bonheur.