J’ai envoyé mon papier sur le Clémentine Mélois. J’aurais mis un temps infini à m’y mettre, mais aussi à l’écrire. Cela m’arrive quand je ressens trop de proximité avec un texte. Je bute sur le moindre mot, j’ai peur de pas être à l’aune de mon émotion, je me trouve malhabile, maladroit. Ce récit faisait écho, bien sûr, à celui que j’avais publié en 2009 sur la mort de ma mère et créait ainsi comme une parenté un peu encombrante dont j’ai eu du mal à me détacher. Le livre de Clémentine Mélois est celui d’un chagrin éclatant, lumineux, coloré. Ce n’est pas un tombeau littéraire, c’est une consolation.