J’avais rendez-vous chez l’ophtalmo. Une nouvelle dame. La précédente avait fermé son cabinet. Elle m’a fait subir tout un tas d’examens. Des croix à gauche, des croix à droite, des aérostats orange sur fond bleu. Tonomètre et rétinographe. Résultat : c’est limite, mais ça va quand même. Je devais retrouver Marie pour prendre un verre en fin d’après-midi à la sortie de sa galerie. J’avais le temps, il faisait beau. J’y suis allé à pied. Hormis la place de la Concorde défigurée par les aménagements des jeux olympiques, entièrement grillagée, intraversable, la balade était belle. Cela faisait une éternité que je n’étais pas passé par les jardins des Champs-Élysées. Trouvé Marie plutôt en forme. Je devrais lui proposer plus souvent qu’on se voie lorsque je viens à Paris. Marché jusqu’à Saint-Lazare où je rejoignais Amélie chez Mollard. Nous y étions conviés pour mon anniversaire par Cécile et Patrick. Toujours attentionnés, délicats. La brasserie art nouveau, décor de mosaïques, d’émaux, est vraiment un lieu exceptionnel. Je n’y avais pas remis les pieds depuis son centenaire en 1995. Une réception d’anniversaire avec un buffet hors pair, pantagruélique. Marie que j’avais emmenée avec moi (elle avait dix ans) s’en souvient encore avec émotion. Je devais l’invitation à Marianne Niermans avec qui je travaillais à Point de Vue. Elle est la petite-fille d’Edouard Niermans qui en fut l’architecte (comme celui, entre autres, du Negresco à Nice ou du Moulin Rouge). J’ai complètement perdu Marianne de vue. Je me suis dit que c’était l’occasion de lui faire un petit signe. À la fin du dîner, j’ai demandé au maître d’hôtel si je pouvais avoir une carte ou une feuille de papier à en-tête. Ah, mais ça ne se fait plus, Monsieur…