Dans sa dernière lettre, Cécile me parlait de Maeterlinck. Ça m’a fait plaisir. J’ai lu très tôt, avant les Souvenirs entomologiques de Fabre, sa Vie de la nature (les abeilles, les fourmis, les termites…). Elle citait aussi L’araignée de verre où il parle de l’argironète, une araignée qui vit sous l’eau protégée par une bulle, comme une sorte de cloche de plongée. Je me souvenais juste qu’il évoquait dans ce livre le jardin de son grand-père. Je suis allé souffler un peu la poussière dans mes rayonnages. L’araignée de verre précède deux autres textes que je n’avais pas lus : « Sicelides Musae », sur la Sicile et « Le royaume des morts » sur l'ancienne Égypte. J’ai posé le volume sur mon chevet. Retrouvé aussi la seule plaquette de poèmes de Maeterlinck, Serres chaudes, publiée quand il avait un peu plus de vingt-cinq ans. Je l’avais achetée chez Eppe au début des années 1980. Les paons nonchalants, les paons blancs ont fui/ Les paons blancs ont fui l’ennui du réveil ;/ Je vois les paons blancs, les paons d’aujourd’hui,/ Les paons en allés pendant mon sommeil,/ Les paons nonchalants, les paons d’aujourd’hui./ Atteindre indolents l’étang sans soleil,/ J’entends les paons blancs, les paons de l’ennui,/ Attendre indolents les temps sans soleil.