J’ai terminé mon papier sur Histoires naturelles de Franck Maubert. C’est un petit bréviaire d’instants, un recueil de rêveries. J’y ai trouvé une vraie parenté avec celles qu’avait écrites Jules Renard en 1896. Les chemins que l’on ne fait qu’emprunter, les arbres à qui l’on murmure des confidences. Cette faune bruissante, cette flore froissée d’odeurs. Chaque rencontre, chaque hasard, s’associe délicatement, se tisse, d’une foule de minuscules associations, de rapprochements, de réminiscences. J’avais rencontré Franck Maubert en 2004 dans le foutoir de mes derniers mois à Point de Vue. On s’est croisés une ou deux fois après, c’est tout. Mais j’ai reconnu chez lui, tout de suite, cette part d’enfance un peu triste, doucement triste. Celle qui m’accompagne. Celle que je connais bien. J’ai retrouvé Amélie dans le quartier de l’Odéon. Le jardin du Luxembourg était tendrement feuillu. Quel beau printemps.