Jeudi 5 avril 2018. 20H10.
Par Xavier Houssin le jeudi 5 avril 2018, 21:25 - Lien permanent
M. Broust est venu me rapporter la Twingo. Je lui avais laissé pour la révision et le contrôle technique. Pour le radiateur qui fuyait aussi. En échange, il a embarqué la 4L. Après tout l’hiver passé sous l’auvent chez Fabien, elle ne démarre qu’une fois sur deux. Vous avez entendu dire qu’il y avait une pétition contre la nouvelle salle des fêtes ?, m’a-t-il demandé en partant. Depuis celle que j’avais lancée au printemps dernier au sujet du projet absurde de parking prévu sur la falaise, à la Croix-Paquerey, il doit penser que je suis une espèce d’activiste villageois. Après cette histoire, j’ai fait comme Achille, je suis rentré dans ma tente et je n’en ai pas bougé. Ce n’est pourtant pas l’envie qui, jour après jour m’en a manqué.Carolles s’enlaidit. Trois fois rien, plus un peu, plus un peu plus encore. Les deux précédents mandats municipaux avaient déjà ravagé le village. Ca continue à bas bruit. L’aménagement de la petite rue principale avec ses panneaux de signalisation indiquant en quatre couleurs qu’il faut partager la route, son mobilier urbain, ses barrières de protection, ses chétifs buis sur tige plantés dans des galets polis, lui donnent un air de déjà vu (hélas) partout. Il paraît qu’il est question, histoire de parachever l’affaire, de peindre aussi une fresque murale, à la manière, sans doute, de celles qui décorent les chateaux d’eau. Et je ne parle pas des constructions sans goût ni grâce, des lotissements à venir et de ce désir tenace d'avoir (comme tout le monde) sa zone artisanale. Alors, la salle des fêtes ? L’ancienne à laquelle tout le monde s’était habitué depuis une bonne cinquantaine d’années, n’est plus aux normes disent-ils. D’où l’idée, plutôt que de la restaurer, bien évidemment, d’en construire une nouvelle, plus grande, plus « moderne ». Une sorte de « Zénith carollais » qui s’annonce particulièrement hideux (j’ai vu la projection du bureau d’études dans Ouest France). Mais je reste sous ma tente. Tout cela m’emplit bien plus de tristesse et de dégoût, que de révolte.