Mardi 19 décembre 2017. 23h50.
Par Xavier Houssin le jeudi 4 janvier 2018, 00:24 - Lien permanent
J’ai déposé la chienne à sa pension de Saint-Pierre-Langers. Elle avait l’air contente de retrouver Eléonore. Viens, on va rejoindre les copains. J’apprehéndais un peu. Je suis reparti plus léger. Grand beau temps glacé. Jean-Pascal avait fait spécialement le trajet de Carolles pour m’apporter des biscuits au gingembre et à la cannelle et deux bocaux de tripes à la mode de Caen (il a dégotté la semaine dernière à deux pas de chez lui celles du champion du monde 2017) à emporter à Grasse. Je veux la photo de ton beau-père devant son caquelon de tripes championnes du monde ! – Promis. J’ignorais l’existence d’un tel concours international, mais j’ai réalisé que presque toutes nos charcuteries normandes affichent en devanture des premiers prix de saucisses (avec ou sans oignons), de boudin ou de pâté de tête. J’ai repensé à mon prix Paul Verlaine. Nous avons tant besoin, tous, d’être reconnus, d’être distingués. J’étais à Paris en milieu d’après-midi. Passage rapide à l’appartement. J’ai pris un verre à la Perle avec Pascale, histoire de fêter Noël et la nouvelle année. A la tienne, vieux pou ! Filé à mon rendez-vous chez le coiffeur d’où j’ai rejoint, en flânant, le restaurant où je devais retrouver Steven pour notre dîner d’adieu (il rentrait en Australie le lendemain). J’avais choisi, puisque le Bistrot de Paris battait maintenant un peu de l’aile, de l’emmener chez René, au bout du boulevard Saint-Germain. Je ne connais plus tellement de ces adresses que le temps n’a pas encore trop écorniflé. Rognon de veau à la crème pour moi, bourguignon pour lui. Nous avons vidé pas mal de bouteilles autour de la littérature, de nos projets et des années qui passent. Amélie est arrivée plus tard dans la soirée et a remis un peu d’ordre dans notre conversation babélienne. Somme toute, nous ne nous étions pas trop mal compris. Après ses entretiens (avec Angie David, Philippe Sollers, Florent Georgesco, Josyane Savigneau) et ses balades sur les traces de Dominique Aury, Steven repart avec pas mal de matériau pour son livre. Je suis content que nous ayons pu l’aider. Il m’a étouffé de grandes embrassades australiennes et nous nous sommes séparés. Il revient en France en septembre. Avec Fiona et Leo.