Mercredi 17 décembre 2014. 23h00.
Par Xavier Houssin le mardi 20 janvier 2015, 15:38 - Lien permanent
Déjeuner avec Marion à la Casa Bini. Nous avons reparlé du livre de Gilles Leroy, Le monde selon Billy Boy, qui sort en janvier. L’écriture de Gilles m’est bien davantage immédiate, proche, quand il réécrit en épisodes le roman de ses origines plutôt que lorsqu’il s’attache aux personnages de ses « romans américains » (Alabama song, son Goncourt 2007, Zola Jackson, Nina Simone, roman). Dit un mot du dernier Emmanuelle Guattari, New York, petite Pologne, sur son appréhension discrète de la ville. De comment on s’y sent. De comment on en parle. J’avais rendez-vous avec Raphaëlle dans un café près du Monde pour lui présenter mes choix de rentrée. Beaucoup de textes. Ceux de Gilles Leroy et d’Emmanuelle Guattari d’abord, comme je venais de quitter Marion… Mais aussi Le voyant de Jérôme Garcin, Barcelona ! de Grégoire Pollet, Histoires naturelles de l’oubli de Claire Fercak, La maison guerre de Marie Sizun, Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel, Une plage au Pôle nord d’Arnaud Dudek, Monologues de la boue de Colette Mazabrard. Insisté pour le Richard Morgiève (Love, Carnets Nord) un récit de la démesure, prophétique et foutraque. Et pour Gil de Célia Houdart chez P.O.L.. Juste abordé février : Chemin de Michèle Lesbre et surtout le nouveau livre de Nathacha, En attendant demain, qu’elle publie sept ans (déjà…) après Le dernier frère. Reste le domaine étranger. Pour cela je dois me rabibocher avec Florence à qui je dois toujours depuis le printemps cette nécro de Juan Goytisolo que je n’arrive pas à écrire. J’abandonne à peine je m’y mets : impossible à expliquer… Je suis remonté à pied jusqu’à Denfert. Fait quelques courses chez l’Italien du bout de la rue. Nous avions invité Jean-Pierre à trinquer pour les fêtes. Nous ne faisons que nous croiser dans l’escalier. Jamais le temps de bavarder. Après les nouvelles de l’immeuble et celles de la rue Daguerre, nous nous sommes retrouvés, à cause de mon papier sur Borer, à discuter de la défense de la langue française. Là, il me semble bien (je crois que je me radicalise) que nous ne sommes pas complètement d’accord…