J’ai déjeuné avec Juliette aux Délices d’Aphrodite, le « petit » Mavrommatis de la rue de Candolle. A deux pas de Censier. Nous sommes restés un bon moment à parler de ses projets chez Belfond au-dessus de nos pikilias. Elle a la passion littéraire contagieuse. Elle vient de rééditer Caravansérail, le « roman » de Picabia écrit dans les années 1920 et publié seulement en 1974, vingt ans après sa mort. Picabia, l’anti-tout s’y raconte et règle ses comptes avec le milieu artistique. C’est tordu, drôle et méchant. Je ne connaissais presque rien de lui. Juste quelques poèmes édités par Parisot chez Guy Lévis-Mano. J’avais acheté le volume il y a très longtemps chez un libraire d’occasion. Il faut que je remette la main dessus. Corrigé les premiers travaux des étudiants . Préparé mon cours. Demain, je retourne dans le quartier.