Jeudi 28 juin 2012. 23h20.
Par Xavier Houssin le dimanche 1 juillet 2012, 19:10 - Lien permanent
Thierry Giffard est venu rattraper les éclats de vernis du plan de travail de la cuisine, poncer la table de la salle à manger et fixer, sur le mur de la terrasse, la sculpture en bois que j’avais ramassée rue Daguerre dans le débarras d’un atelier d’artiste. Petits et grands travaux : la maison lui doit beaucoup. J’ai eté couper les fleurs fanées. S’il n’avait pas tant plu ce printemps, le jardin aurait été magnifique. Les roses surtout. Les Amelia, Miss Alice, Gertrude Jekyll, Glamis castle, Shropshire lad, plantés à l’hiver 2010 ont vraiment beaucoup donné. Le Queen of Sweden et le Brother Cadfael offerts par Virginie l’an dernier pour mon anniversaire ont ouvert leurs premiers boutons. Même le chétif rosier que j’avais sauvé d’une poubelle de fleuriste de la rue de la Croix-Nivert avant notre déménagement pour le XIVe s’est enhardi à éclore. Tous ont fleuri. Etoile de Hollande, Caura, Munstead wood, Tess of the d’Uberville, Centenaire de Lourdes, Veilchenblau, Pierre de Ronsard, Generous gardener, Albéric Barbier, Adélaïde d’Orléans, Cecile Brunner, et aussi les quelques autres dont je ne sais plus bien les noms. Mais à chaque averse, la pluie et le vent balayaient les pétales. Le seul avoir tenu bon est le Sander's white qui court en petits bouquets le long du portique. Il est splendide. Eclatant. J’ai envoyé à Nicole la fin des corrections du deuxième tome des Œuvres complètes de Bruno Durocher. Le volume poésie a eu son premier écho en presse. Amaury a fait un court, mais beau papier dans Le Monde. Pour le reste, rien n'est gagné. J’ai laissé des messages à Libération, harcelé Sabine à La Croix. J'ai peur de ne pas obtenir grand chose. Il me reste l'espoir que Jérôme Garcin fasse quelque chose dans Le Nouvel Observateur. A la fin des années soixante-dix, du temps qu’il était aux Nouvelles littéraires, il avait écrit : Bruno Durocher possède plus d’une raison pour combattre, à coups de phrases cinglantes et nues, le silence et la nuit. Son travail d’éditeur mériterait l’attention du grand public. Un jour peut-être…