Dimanche 1er juillet 2012. 1h20.
Par Xavier Houssin le dimanche 1 juillet 2012, 21:19 - Lien permanent
Marché à Granville. A part un kilo de cerises et du jambon à l'os, tout était pour Georgette. Il lui fallait son pain brié, son beurre, des fromages, des abricots, des courgettes, des carottes, du pâté de foie… J’ai été lui déposer les courses avec un bouquet de pois de senteur et Le Monde d’hier, celui des livres. Elle l’achète toutes les semaines, sans trop me dire qu’elle y cherche les papiers que j’ai écrits. Il n’y en a plus foison. Le dernier était un portrait de Sylvie Germain paru le 15 juin. Depuis, j’ai fait mes propositions de rentrée (les premières) à Raphaëlle et à Florence. J’ai eu quelques retours de Florence. Pour Raphaëlle, j’attendrai. Elle m’avait demandé si j’avais des idées pour les derniers numéros. J’avais suggéré Yun Sun Limet et son Joseph à La Différence et Xavier Hanotte qui venait de publier La nuit d'Ors au Castor astral, avec la réédition de Et chaque lent crépuscule... de Wilfred Owen. Je n’ai pas eu de nouvelles et elle est en vacances. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Il y a des moments où je trouve cette situation de pigiste un peu plus inconfortable qu’à d’autres. Je n'ai rien à reprocher à personne. Je sais bien que cela tient uniquement à mes angoisses. Mais n’empêche… J’ai envoyé à Hervé une courte introduction sur Milena Agus pour le dossier de littérature étrangère que je dirige au Magazine littéraire. Remis le nez dans les photos de mon père. Pas de noms, pas de dates. Je vais me lancer dans l’écriture de mon livre sans rien savoir du tout. J’ai fait un mot à Noëlle pour lui demander, une fois de plus, de me rendre les journaux de guerre, les archives personnelles que Jean m’avait réclamés à la mort de ma mère. Pourquoi ne veut-elle pas me les donner ? Jean-Pascal a téléphoné. Il venait d’arriver à Carolles. Sans Martine, ni Agathe. Martine est débordée de travail. Agathe reçoit une copine. Nous nous sommes retrouvés au potager. Les toutes premières tomates commencent à se former. Les haricots ont poussé. Nous avons ramassé des salades (feuilles de chêne verte et rouge, roquette, pourpier…) pour le dîner. J’étais invité à Coquelonde. J’ai apporté une grosse botte de fleurs de jardin pour Simone. Jean-Pascal avait acheté une épaule d’agneau roulée chez Bellery, son maître boucher de Caen. Il l’a fait cuire dans la cheminée. J’avais envie d’une soirée tranquille comme celle-là. Il a débouché du château chasse-spleen. Ca ne pouvait pas mieux tomber.