Dimanche 27 mars 2011. 23h05.
Par Xavier Houssin le lundi 28 mars 2011, 17:59 - Lien permanent
J’ai commencé du courrier. Je ne finis pas mes lettres. Demain, si j’ai du courage... Marion et Jérôme sont venus déjeuner. Nous avons parlé de leur petite fille. Elle sera là dans un mois et demi au plus. J’ai l’impression qu’ils réalisent à peine. Le temps leur paraît encore infini. Moi, je compterais plutôt les jours. J’ai hâte de la voir, cette nièce. Amélie aussi. Il faisait doux. Envie de sortir. De prendre l’air. Et si nous allions prendre le café chez Péret ? J’ai descendu nos deux étages sur le derrière et commencé à clopiner dans la rue. Arrivé à l’angle, j’étais déjà épuisé. Il restait une centaine de mètres. J’ai avancé en infirme, m’arrêtant tous les trois claudiquements, contre un mur, au rebord d’une fenêtre. Craignant les passants, les jeux des enfants, les chiens. Soufflant, transpirant. Je me suis effondré en arrivant. Dire qu’il va falloir faire le chemin en sens inverse. J’en aurais pleuré de rage. Au soir, j’ai envoyé un message aux étudiants pour annuler les cours de la semaine prochaine. Reporté encore une fois les rendez-vous. Je sais, je sais. Il faut être patient.