Jeudi 13 janvier 2011. 23h30.
Par Xavier Houssin le vendredi 21 janvier 2011, 12:55 - Lien permanent
J’ai pris un café chez Péret avec Sarah. Ou plutôt deux ou trois. Ou quatre. Nous sommes restés ensemble plus d’une heure et demie. A échanger des inquiétudes mouchetées. L’argent, le boulot, les années à venir. Rien de semblable, bien sûr. Quoique. Elle était au collège avec ma fille. Elle aussi a vingt-six ans. Je fais des tresses compliquées. J’avais rendez-vous pour déjeuner avec Luc et Philippe à Sandalia, un restaurant sarde de la rue Lamartine que m’avait fait découvrir Amélie. J’avais assez peur que le repas tourne à la réunion d’anciens combattants. Je les ai connus tous les deux à Point de de Vue. Si j'excepte Corinne (et Dieu sait qu'il y a de qui l'excepter...) ce sont les seuls dont j’ai encore des nouvelles de loin en loin. Mais nous n’avons pas vraiment évoqué le temps passé, encore moins le « bon vieux temps ». Ouf. Nous avons parlé du présent et de la vie qui change. Des photos de Luc, de ses reportages, de ses fils qui sont grands. Des recherches de Philippe, toujours passionné des énigmes de l’Histoire, des histoires de l’Histoire. Il y a quelques années, il avait fait mener une foule d’analyses ADN pour parvenir à authentifier le cœur de l’enfant mort au Temple (un cœur retrouvé au terme d’un rocambolesque parcours…) comme étant bien celui de Louis XVII. Il avait mis fin ainsi à la légende de l’évasion et renvoyait à une mythomanie folklorique la centaine de « faux dauphins » qui étaient apparus dans le courant du XIXe siècle. Aujourd’hui, il bataille pour la tête d’Henri IV. Ou plutôt pour démontrer que la tête qui a été retrouvée là aussi après bien des pérégrinations, n’est justement pas comme certains l’affirment celle du roi Henri IV. Il lui reste à expertiser un autre cœur attribué à saint Louis, une jambe de Marie de Médicis et un bout de machoire de Dagobert. Avec tous tes morceaux, on pourrait ouvrir un vrai Monarchic park... Joseph m’a appelé dans l’après-midi pour me commander un papier sur Les coulures du temps, un tout petit livre d’Alain Rémond, paru chez Naïve. Je l’ai écrit dans le train…