Samedi 14 août 2010. 3h45.
Par Xavier Houssin le samedi 14 août 2010, 18:54 - Lien permanent
Je n’aurais pas dû ouvrir l’enveloppe du laboratoire. J’ai passé la journée à ruminer des craintes et des angoisses. Je dois m’en secouer au plus vite. Cela ne sert à rien. C’est de la douleur perdue. Mauvais sommeil. J’ai retrouvé, en farfouillant, ces quelques mots de Virginia Woolf que j’avais noté, il y a longtemps, dans un carnet : Que se passe-t-il donc entre minuit et l’aube, après ce basculement, ce petit bouleversement, cet étrange et pénible moment où, comme si les yeux s’entrouvraient à la lumière, il n’est plus possible de se rendormir profondément ? Serait-ce peut-être l’expérience de chocs répétés, non ressentis sur le moment, qui vient rompre ce qui tenait, et briser quelque chose ? Malheureusement, cette image suggère cassure et désintégration, quand c’est un phénomène précisément inverse que j’ai en tête. Quel qu’il soit, ce phénomène n’est point destructeur, mais plutôt de nature créatrice...