Nous avons fait une grande balade. Les Châtelliers, le sentier de la falaise jusqu’à la cabane Vauban de Champeaux. Retour à travers champs, puis la route de la lande. Les ajoncs, les bruyères. Les dernières digitales au talus des chemins. Hélas, l’arrivée sur Carolles est maintenant épouvantable. Les travaux de l’aménagement du malheureux carrefour du cimetière sont bientôt achevés. Trottoirs de béton et de goudron, séparateurs, rond-point idiot. Et tout cela est inutile. Comment l’idée réaliser de telles horreurs peut-elle traverser la tête de certains ? Le pire est sans doute à venir chez nous. J’ai commencé à rédiger mon papier pour Le Monde sur Le don de Vorace. Amélie est retournée cueillir des cerises chez Fabien. Elle est revenue avec une drôle de nouvelle : son père vend le verger. Quelqu’un prenait des mesures avec une chaîne d’arpenteur. Bientôt, on va construire une maison. Une de plus. Dans le chemin, chez Catherine et Olivier Dujardin, un ouvrier massacrait les marronniers. Tronçonnait toutes les branches, chargées de sève, à la montée des fruits. A la fin de la journée, nous avons été voir. Il ne restait de ces arbres que des têtards à moignons tranchés. Ils vont probablement mourir. Nous sommes rentrés. J’ai mis du compost aux rosiers grimpants, au pied des sapins. Arrosé longuement.