Mercredi 28 avril 2010. 23h00.
Par Xavier Houssin le lundi 17 mai 2010, 19:02 - Lien permanent
Le déménagement aura lieu en fin de semaine prochaine. M. Guy, le commercial de la société qui nous a fait signer les papiers a haussé les épaules. C’est vraiment petit, il n’y a rien a emmener… - Mais les livres, quand même, vous avez vu, il y en a partout. – Non, non, pas d’inquiétude. Treize mètres cubes, au plus. Vous recevrez les cartons vendredi. Huit jours pour emballer. J’ai continué mon tri. Descendu des sacs entiers de journaux, de fiches, de notes. J’ai rejoint Amélie au Pré Verre avec Fiona, Steven et Leo. C’était notre déjeuner d’adieu. Ils partent pour Londres demain matin, puis retour en Australie. Encore une fois, nous ne nous serons pas beaucoup vus. Ils devaient revenir à Carolles pour que nous fassions ensemble la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel. L’éruption volcanique islandaise nous en a empêchés. Leo ne cachait pas sa joie de rentrer, de revoir ses copains et de retrouver le cricket et le surf. C’est son troisième séjour en France. Il avait cinq ou six ans quand il était venu à Paris la première fois. Je l’avais inscrit à l’école rue François-Miron. Il n’en a pas gardé un très bon souvenir. En classe, il n’avait pas desserré les dents. Aujourd’hui, il comprend tout et lache quelques mots, mais juste pour faire plaisir. Il parlerait, sans problèmes, s’il en avait envie. Sans pouvoir l’expliquer, je me sens proche de son refus. J’avais le même, à son âge, en Angleterre. En dire le minimum. Et rester en retrait. Nous nous sommes quittés sur le trottoir de la rue Du Sommerard. On s’est promis de s’écrire. Eux en français, nous en Anglais… Je suis allé rue Danville guetter l’arrivée des parents d’Amélie. Ils viennent nous aider pour les travaux dans le nouvel appartement. Les ai trouvé fatigués, bien que prétendant le contraire, après leur longue route... Nous avons déchargé l’impressionnant matériel dont le Berlingo était rempli. Pots de peinture, pistolet et pinceaux, enduits, auges, caisses à outils, serre-joints. Ils vont loger, le temps du chantier, rue de la Convention chez Jacques, le parrain de Jérôme. Un vieux monsieur charmant, pleins de manies, de livres et de tableaux.