Jeudi 22 avril 2010. 19h40.
Par Xavier Houssin le mardi 27 avril 2010, 16:18 - Lien permanent
Nous avons fini par trouver le musée d’histoire naturelle. Je m’attendais à y voir de fabuleuses collections d’insectes. Je pensais apprendre enfin les noms des oiseaux que nous avions vu voler à Ixtapan, celui des arbres, des plantes… Quelle déception. Sous une architecture des années soixante, faite d’immenses bulles de béton peintes en rouge, en bleu, en jaune, le visiteur suit une sorte de parcours scolaire sur la création de la vie, l’évolution des espèces. Le tout assez poussiéreux. De la faune et de la flore mexicaine, rien ou pas grand chose. J’ai juste déniché l’adresse de la société d’entomologie à Xalapa. La prochaine fois que nous viendrons, je prendrai contact avec eux. La prochaine fois… Car, pour ce qui est de ce séjour-ci, je n’aurai pas besoin de leurs lumières, mes récoltes ne feront même pas le voyage jusqu’en France. J’avais ramassé d’énormes guêpes maçonnes, de longs papillons de nuit, de grandes sauterelles. Tout s’est abîmé dans les trajets, les valises faites, défaites et refaites. J’ai sauvé quelques scarabées. J’ignore dans quel état ils arriveront. Passé chercher Camille à la sortie du lycée français. Elle avait la figure bouillie. Rien voulu dire. Ca va, ça va… Je te raconterai tout à l’heure, a-t-elle dit à son père comme nous la déposions à l’appartement. Nous étions à la Colonia Roma vers quinze heures pour le déjeuner chez Alberto et Margarita. Nous y avons rejoint Tatiana Zugazagoitia, une de leurs amies chorégraphe et aussi Nicole et Maurice Petit qui organisent le festival du Livre de Montauban dont Alberto est l’invité d’honneur en novembre. Tous les deux revenaient du site de Teotihuacan qu’ils avaient découvert, guidés par Santiago le fils de Margarita et d’Alberto, jeune anthropologue, et son amie, Brenda, étudiante en archéologie. Après quelques verres de mezcal et de tequilla, nous avons partagé un magnifique poulet au mole, cette sauce brune, onctueuse, faite de piments ancho, d'ail, d'oignons, d'amandes, de tomates, de raisins secs, de sésame, de coriandre, de girofle, de cannelle et de chocolat amer. Je crois que je sais maintenant ce que cuisine mexicaine veut dire... Discussion simple et affectueuse. Nous sommes repartis les bras chargés de livres et de plusieurs exemplaires de leur revue, Arte de Mexico. Nous nous reverrons cet automne à Montauban. D’ici là, nous trouverons bien l’occasion de continuer la conversation.