J’ai jeté tout le début de mon livre. Ce n’était pas bien. Ou plutôt, ce n’était pas ça. Je crois que j’ai eu raison. En fait, je n’ai jamais vraiment commencé. Tout au plus rédigé une succession de textes impossibles à relier entre eux. Et puis, je n’ai pas cessé de jouer à cache-cache avec le narrateur, sans parvenir à pouvoir le nommer. Et comme le narrateur, c’est moi, il vaut mieux que ce soit clair. Je n’arrive pas bien non plus à partager mes temps d’écriture, entre le livre et les papiers pour les journaux. Alors, j’ai pris le décision d’arrêter, six mois, mes collaborations. Ou presque. Restera la fac, Jeux d’épreuves, Le Monde, un peu. J’ai envoyé un mot à Jean-Marc pour lui dire que je ne lui montrerai rien en février. Retour à Paris dans l’après-midi. Retrouvailles avec Amélie. Nous sommes fatigués tous les deux.