Vendredi 22 janvier 2010. 23h45.
Par Xavier Houssin le samedi 23 janvier 2010, 22:23 - Lien permanent
J’ai envoyé une dernière volée de cartes de vœux. Répondu aussi aux rares qu’on nous avait adressées. Dany, Miriam, Noëlle et Jean, Catherine et Olivier, les nouveaux voisins du chemin ombragé. Il n’y a encore pas si longtemps, j’en expédiais bien plus d’une centaine. S’il en est parti vingt cette année… J’aimais beaucoup cette courte correspondance. C’est fini tout ça, ou plutôt, ça se termine. Pire que ceux qui vous négligent, il en est maintenant qui envoient le même message à tout leur carnet d’adresses, sur le téléphone portable ou par courriel : Excellente année 2010 ! Voire, Je vous a envoyé une carte de voeux électronique. Pour la découvrir, cliquez sur ce lien. Franchement, j’ai du mal… J’ai pris le train pour Grenoble en début d’après-midi. J’allais à la librairie La dérive pour un débat avec des lecteurs. Danielle qui animait la rencontre était venue me chercher à la gare. Tu as « quartier libre » pendant une heure. Je me suis promené autour de la place Grenette. Pris un verre de blanc de Savoie à une terrasse chauffée. Belle soirée. Yves, le libraire, avait rassemblé tout un petit groupe. Nous avons bavardé tard. Evoqué beaucoup de ces hasards étranges qui traversent et mes livres et ma vie. J’ai presque l’habitude de ceux qui connaissent les paysages, les gens. Mais, cela est allé assez loin cette-fois. J’avais presque oublié que dans La ballade de Lola, j’avais situé quelque part dans la Creuse, entre Ahun et Sainte-Fère, l’endroit où l’on retrouvait le corps de la petite fille disparue. Des villages qui n’étaient pour moi que des points sur une carte. Des lieux imaginaires. Vous savez à qui je viens de téléphoner ?, m’a dit Françoise, mi-amusée, mi-troublée. A ma mère, qui est en maison de retraite. Vous savez où ? A Ahun dans la Creuse… J’en suis rentré à l’hôtel doucement chiffonné. Amélie a appelé. Elle rentrait du Théâtre du Rond-Point où elle était allée, avec Sophie, voir La Menzogna, une pièce imaginée et mise en scène par Pippo Delbono. Spectacle où s’expriment des « stratégies poétiques libératrices. Histoire de réveiller le public afin que chacun réagisse et rompe le cercle de la passivité ». Tu en as pensé quoi ? - Je suis un peu déconcertée…