Lundi 2 novembre 2009. 23h50.
Par Xavier Houssin le samedi 7 novembre 2009, 20:27 - Lien permanent
Un double express et un croissant à La Petite Bretagne. Ca devient presque un rite à l’arrivée du train. Vite fait, quand même… Il n’y a guère de semaine sans un quart d’heure de retard. Amélie a filé à son travail, je suis rentré déballer les affaires. Je suis passé chez Laurence. Je lui avais demandé de me rapporter de Saint-Chély deux saucissons. Trafic de cochonnailles. Laurette (c’est la charcutière..) les a choisis spécialement pour toi. Marie et Pascal t’embrassent. Elle a participé à un débat, là-bas, signé pas mal de livres. Je ne suis pas resté longtemps. Elle écrit, en ce moment. Je sais combien il vaut mieux ne pas être interrompu. L’appartement où elle s’est installé, il y a quelques mois seulement, avec ses filles, donne sur le Père-Lachaise. Si je me souviens bien de la topographie du cimetière, dans le prolongement de ses fenêtres, au bout de l’avenue Cail ou de l’avenue Eugène Delacroix, se trouve la 49e division et la tombe de Gérard de Nerval. Il faisait froid. Je n’ai pas eu le courage d’aller voir « mes » sépultures : La Harpe au Bosquet Delille, avec Boufflers et Saint-Lambert, Régnier, et Nerval justement. Paul Guiraud, mon prof de philosophie de terminale… J'ai téléphoné les résultats du Goncourt et du Renaudot à Isabelle pour les pages du Pèlerin. Déjeuner avec Amélie chez Polidor. J’y ai croisé Jean-Philippe avec qui j’étais au jury du Wepler en 2006. Il vient d’être embauché comme éditeur chez Flammarion. Retour pour travailler. Quelques heures lentes sur le livre. J’ai envoyé aussi mon dossier pour le prix Hennessy. J’étais finaliste l’an dernier. Qui sait si cette-fois-ci ? Nous nous sommes retrouvés pour fêter le prix Goncourt de Marie chez Gallimard. Beaucoup de monde dans les salons. Beaucoup de joie, et sans arrière-pensées. Du moins il me semble. Jean-Yves est arrivé de Berlin, bien plus ému et heureux qu’il faisait attention de ne laisser paraître. Nous étions conviés au dîner qui suivait le cocktail. Une cinquantaine de personnes dans l’appartement privé à l’étage. A notre table, Sabine, Nathalie, Nelly, Isabelle. La petite chienne terrier de la maison mettait ses pattes sur mes genoux attentive à mon assiette. Rien donné. Tenu bon. Nous ne sommes pas n’importe où, n'est-ce pas... Au café, nous avons parlé un moment avec Marie et Jean-Yves. Il rentre demain. La météo annonce de la neige en Allemagne. Marie reste à Paris. Elle a des rendez-vous à foison. A bientôt. On s'écrit. C’était bien…