Samedi 24 octobre 2009. 23h25.
Par Xavier Houssin le lundi 26 octobre 2009, 18:21 - Lien permanent
Il y avait une foule digne des grands magasins à ce salon du livre. On m'avait installé sur le stand de la Librairie du Forum. Celui de la librairie de Paris était à quelques mètres. Je suis allé y embrasser Isabelle. J'étais installé entre Françoise Henry et Anne Plantagenet. Ouf... Sorj était un peu plus loin. Je n'avais jamais rencontré Anne Plantagenet auparavant. Je gardais le souvenir d'un de ses textes, Seule au rendez-vous, en 2004 ou 2005. Un récit très tendre, très proche, sur Marceline Debordes-Valmore. Il me reste seulement en tête deux vers d'elle : Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,/ Rends-nous notre innocence, ou laisse-nous pleurer ! J'allais souvent sur la tombe de Marceline Debordes-Valmore quand je travaillais dans le quartier du cimetière Montmartre... Où sont ses poèmes à la maison ? J'étais attendu à la médiathèque. Une quinzaine de personnes seulement là-bas. Yann Nicol m'a posé des questions extrêmement justes et précises. Doucement dérangeantes même. J'en étais d'autant plus troublé que, lorsque je regardais vers le fond de la salle comme pour aller y chercher (va savoir pourquoi ?) ma réponse, je croisais le regard d'une femme qui aurait pu être Dominique, quelques trente ans après. Mais pas un sourire. Rien. Qu'aurait-elle fait, d'ailleurs, dans cet endroit ? Le passé me revient parfois en d'étranges courants d'air. Un souffle. Il a filé. Nous sommes redescendus vers le centre ville. De retour au salon, Amélie m'a présenté à Eddy Harris, son auteur de chez Liana Levi qui a fait paraître en mai Paris en noir et black. Il m'a serré la main à la broyer. Heureusement qu'il n'a pas accompagné son bonjour d'une bourrade affectueuse... J'ai signé quelques livres. Nous étions tous conviés à un cocktail dînatoire à l'hôtel du golf sur les hauteurs de Saint-Etienne. Un endroit chic, probablement. En fait de dînatoire, il n'y avait pas grand chose à manger et pour ce qui est du cocktail, pas de quoi s'enivrer... Eddy était consterné. J'ai faim, moi. Sûr qu'on allait avoir un creux en sortant. Nous sommes restés avec lui et Anne, un verre de vin blanc tiède à la main, à raconter de ces bêtises qui font du bien. Croisé Akli qui cherchait je ne sais qui... Nous avons été rejoints par Joëlle et par Camille Bordas qui publie chez elle son beau premier roman, Les treize desserts (pourquoi, déjà, ce n'est pas moi qui le fait au Monde ?). Vu aussi Frédérique Deghelt auprès de qui j'étais à la Foire du livre de Bruxelles et avec qui j'ai parlé de Laurence... Retrouvé François Beaune que j'aime vraiment bien et Fabrice, mon « camarade de promotion » du festival de Chambéry. Allez, on ne va pas se plaindre. Quand ils ont sonné le départ pour l'hôtel Mercure où nous étions logés, nous n'avions pas vraiment vu le temps passer. Une demie-heure d'autocar. Vite au lit. Tu as passé une bonne soirée ?