Samedi 8 août. 22h10.
Par Xavier Houssin le dimanche 30 août 2009, 13:50 - Lien permanent
Brocante à Carolles. Nous ne nous sommes pas ruinés. Un petit coffret en chêne, une paire de couverts à salade début de siècle en corne et métal argenté. Une assiette verte en porcelaine Wedgwood aussi. Je ne suis pas certain d’aimer vraiment le bone china, mais, dans les années soixante, Mrs Palmer avait offert à ma mère une coupelle en forme de cœur, du même vert, avec les mêmes motifs antiques. Je vais la ressortir du carton où elle est entassée avec tout un tas de bricoles. La fabrique Wedgwood est en dépôt de bilan. Mrs Palmer est morte. Je n’ai plus de nouvelles de Merrill, sa fille avec qui j’avais correspondu quelques années. Georgette est venue déjeuner. Comme chaque année, elle fuit l’agitation du bourg pour se réfugier chez nous. Il y a tellement de monde. Ca va, ça vient. Ca revient. Elle a le tournis. Dans l’après-midi, Annabelle est passée avec ses deux cousines, Amandine et Lucille. Discussions de jeunes filles encore tout près de l’enfance. Annabelle est amoureuse. Toujours ce même garçon, je crois, qu’elle avait rencontré lors d’un voyage linguistique en Angleterre l’an dernier et qu’elle avait tenté de me présenter en mars, au salon du livre de Bondues. Je n’avais pas bien compris sur le coup. L’ennui avec Annabelle, c’est qu’elle n’est pas beaucoup plus loquace que moi. Un sourire. Un regard. On est persuadés qu’on s’est tout dit. Sauf que ce serait mieux d’échanger quelques mots. On essaie. Annabelle m’avait envoyé un texto en juillet. Elle voulait venir quelques jours à Paris. Le temps de caler une date entre nos allers et retours, ça n’a très vite plus été possible. On aura encore plein d’occasions, a-t-elle laissé glisser à regret. Je crois, en fait, qu’elle avait envie de venir accompagnée. Les trois filles sont descendues à la plage. Nous avons jardiné deux bonnes heures aux Fontenelles avant de les raccompagner à Marcey chez Josette et Jean-Claude où tous logent en famille. Retrouvé là-bas Cécile et Thierry. Pris un verre sur la terrasse. Vous restez dîner ? - Non merci, c’est gentil, pas ce soir. Nous avons des kilos de haricots à écosser.