Mardi 26 mai. 23h00
Par Xavier Houssin le jeudi 28 mai 2009, 10:09 - Lien permanent
J’avais sollicité un bref entretien auprès de Jean-Manuel chez Buchet. Cette fois, ça a été clairement dit. « Domaine Public » ne continuera pas. Allez, pas de commentaires. J’ai continué de vider le bureau qu’on m’avait octroyé en juin dernier. J’aurai tout enlevé à mon prochain passage à Paris. Rencontre en début d’après-midi, toujours chez Buchet, avec Eustachy Rylski, un auteur polonais de Noir sur Blanc qui vient de publier La condition, un roman très sombre au temps de la Russie des guerres napoléoniennes. L’histoire de deux officiers que tout oppose, déserteurs sur un malentendu, et embarqués dans une amitié qui ne s’exprime qu’en conflits d’honneur, en dérision et en violence . Maryla Laurent, la traductrice du livre nous servait d’interprète. Quelle étrange conversation. Ryslski est un personnage qui refuse d’être écrivain mais qui revendique la littérature. Qui glorifie la mort tout en disant que sa vie est une chance. Qui se protège sans cesse en refus et en dénis... Le papier va être compliqué. J’ai filé à Censier récupérer les copies de mes étudiants qui avaient passé l’examen final. La grève a duré. Je ne les ai plus vu depuis le début du mois d’avril. Ils m’ont vraiment manqué. Je ne sais pas bien si j’ai pu leur être utile. J’ai essayé simplement de les aider à écrire leur monde, c’est tout. Eux, ils m’ont à chaque fois remis dans le chemin. Visite éclair à Nicole chez Caractères, rue de l’Arbalète. Nous avons reparlé de l’édition des œuvres complètes de Bruno Durocher qui est toujours en chantier. Des poèmes que je dois lui rendre aussi. A bientôt, à bientôt. J’ai retrouvé Amélie à la terrasse du Balzar. Assedic, histoires de banque, d’organisation de son prochain travail : elle avait eu une journée compliquée. Je l’ai invitée à dîner chez Moissonnier. En rentrant, nous nous sommes souvenus qu’il fallait, à cause des travaux de chauffage dans l’immeuble, débarasser la cave toutes affaires cessantes. Dernier jour. Nous avons donc remonté les caisses (de livres…) que nous avons empilées dans la cuisine. Dire que l’appartement est encombré est un doux euphémisme. Nous fuyons à Carolles demain matin.