Vendredi 15 mai. 23h00
Par Xavier Houssin le samedi 16 mai 2009, 10:30 - Lien permanent
J'ai écrit un petit papier pour Le Pèlerin sur Les élixirs des monastères. Un « beau livre » édité chez Amyris, une maison d'édition belge, et que j’avais trouvé en mars à la Foire de Bruxelles. L'auteur y raconte l'histoire de la Jouvence de l’Abbé Soury, du Contre-coup de l’Abbé Perdrigeon, de l'Alexion de l’abbaye d’Aiguebelle, du Kario-Kylon… Toutes ces préparations, comme autant d'eaux bénites, m'ont rappelé l'armoire à pharmacie de la rue d'Avelghem. Ma mère était restée fidèle à ces panacées. Et Georgette garde toujours une bouteille de Kario dans son buffet. J’avais rendez-vous avec Sophie à L’Avant-goût, rue Bobillot. Nous avons regardé son programme de rentrée… Je m’étais souvenu, il n’y a pas si longtemps, qu’à la fin des années quatre-vingt, elle avait été la première attachée de presse à m’inviter à déjeuner. Aux Bouquinistes, le restaurant de Guy Savoy quai des Grands-Augustins. Elle travaillait pour Aubier-Flammarion, je m’occupais des livres à Nervure. J’étais très impressionné. Plutôt rougissant et crispé. C’était ce moment où ma vie professionnelle avait commencé à basculer. Le service social, le journalisme, la littérature. J’ai fait du chemin. Mais, honnêtement, je ne me sens pas beaucoup plus à l’aise aujourd’hui. J’ai le sentiment d’éternellement débuter. Bah. Et si c’était juste une façon de vivre avec l’inquiétude ? Je suis passé au Monde relever mon courrier. J’y ai croisé Robert à l’angle d’un couloir. Dit bonjour à Philippe. Je suis reparti avec dans les bras un carton plein de livres. Chez Buchet, j’avais reçu la nouvelle version de la préface de Marie-Joséphine Strich. J’ai enfin pu envoyer le projet de volume complet au CNL. Amélie m’a rejoint pour aller chez Martin et Catherine, rue Rambuteau. Catherine attend un bébé pour la mois prochain. Une petite fille qui devrait s’appeler Valentine. En attendant, leur Simon a maintenant deux ans et demi. Il cavale dans l’appartement, de sa chambre au salon, ramène des petites autos, des bouts de jeux de construction, pose une foule de questions et rafle au passage les chips et les olives de l’apéritif. En sortant de chez eux, nous sommes allés manger un morceau vite fait au Bouledogue. A deux tables de la nôtre, Marie-Rose dînait avec un ami. Embrassades. Paris aussi est tout petit.