Mercredi 15 avril. 1h15
Par Xavier Houssin le mercredi 15 avril 2009, 01:37 - Lien permanent
Le réveil a sonné à quatre heures et demie du matin. Je me suis levé étonnement en forme. Pied de nez à ma déprime d'hier sans doute. Dans le train, Amélie s'est emberlificotée dans les manteaux et les écharpes et s'est endormie profondément aux premiers tours de roue. Elle a filé à L'Olivier dès l'arrivée à Vaugirard. J'ai retrouvé l'appartement encombré des paquets que la concierge avait déposés pendant le week-end. J'ai déballé les livres. Commencé à lire ceux reçus pour l'enregistrement de Jeux d'Epreuves jeudi. Le remède et le poison de Dirk Wittenborn dont parlera Nathalie, Résidence des étoiles d'Angelo Rinaldi. J'avais déjà les épreuves des Onze, un très beau texte de Pierre Michon sur ce que l’histoire donne à voir, sur ce qu’on imagine... Je déjeunais avec Francine du côté de la Bourse. Elle est rédactrice à Challenge et a été une de mes enseignantes en journalisme au CPJ à la fin des années 1980. Elle m'a appris beaucoup. Je lui dois le peu de rigueur que j'ai. Nous nous sommes raconté nos histoires de boulot, nos histoires de famille. Avec la sincérité de ceux qui se ne voient pas souvent. Cela faisait au moins trois ans. A quand la prochaine fois d’ailleurs ? J'ai remonté jusqu'aux Grands boulevards par les passages. La galerie Feydeau, la galerie des Variétés, les Panoramas. Dans le métro, j'ai croisé Sabine. Elle revenait du Figaro et était montée dans le même wagon que moi. Nous avons fait un bout de souterrain ensemble. A la maison, j'ai continué mes lectures puis je suis parti un peu avant 19h00 retrouver Amélie à L'Olivier. On y fêtait son départ. Elle s’en va en effet à la fin de la semaine prochaine : la personne qu’elle remplaçait reprend son poste. Je sais qu’elle a le cœur gros. Quelques coupes de champagne à la maison d’édition, puis Olivier Cohen a emmené dîner une petite troupe de fidèles marché Saint-Germain. Geneviève, Camille, Pierre, Alix, Violaine, Laurence. Nathalie et Nathalie... Il y avait ceux que je connaissais bien, ceux que je connaissais moins et ceux dont j’avais juste entendu parler. Le repas a été affectueux, drôle, très simple et doucement nâvré. Amélie a reçu plein de cadeaux. Une fois de plus, dans tout ce que les uns et les autres manifestaient, j’ai vu, à quel point elle était rare et précieuse. Une fois de plus, j’ai mesuré ma chance et je me suis senti sottement fier. Infiniment reconnaissant.