Mardi 31 mars. 1h30
Par Xavier Houssin le mardi 7 avril 2009, 23:48 - Lien permanent
Mes affaires à l'hôtel. Un taxi juste après. Nous avons roulé un peu. Je ne comprends pas bien Lyon. Je mélange la Saône, le Rhône. Qu'est qu'on vient de traverser ? Montée en petites rues. La voiture m'a déposé à la Croix Rousse dans le parc de la Cerisaie. La villa Gillet est une grosse bâtisse palladienne posée au dessus du paysage. Je n'étais jamais encore venu ici. Mes tables rondes des années précédentes pour les Assises internationales du roman s'étaient passés dans un autre lieu, les « Subsistances », quai Saint-Vincent. Daniel fumait une cigarette sur le perron. Nous avons bavardé un moment avant de rejoindre Vera qui l'avait accompagné pour l'occasion. Dès que Frédéric est arrivé, Adélaïde nous a emmenés dans la salle où attendaient plus de cent personnes. Bel auditoire. Daniel a lu, avec une émotion heurtée, un long texte sur Klaus Mann. Oui, il m’est un compagnon. Ce que je vis avec son œuvre, avec sa mémoire a nom « amour »... Frédéric a circonvoluté autour de Wilde: Je me suis demandé parfois, avec la naïveté d'un biographe attendri que je ne suis pas, si j'aurais pu être son ami. Pendant une bonne heure, j'ai renvoyé les balles d'un petit ping-pong littéraire. Tiens, on se vouvoie maintenant ?, m'a lancé Frédéric. - Oui, ce soir c'est sérieux. Jeux de mémoire, minuscules hasards et vraie sincérité. Les gens avaient l'air contents. Guy Walter aussi. Il nous a tous emmenés dîner chez Albert, place Fernand Rey, aux Terreaux. Marbré de lapin, côtes d'agneau, quelques verres de mâcon blanc. J'étais assis à côté d'Adélaïde. Tu ne veux vraiment pas de vin ? J'ai mis un rien de temps a comprendre. Quelle jolie nouvelle... Il est pour septembre, son bébé.