Samedi 7 mars. 23h00
Par Xavier Houssin le vendredi 13 mars 2009, 14:56 - Lien permanent
Nous restés à la Foire toute la matinée. Amélie m'a offert un joli petit livre des éditions de l'Esperluète : Le Dodo de Lewis Carroll d'Eddy Devolder, illustré par Kiki Crèvecoeur. Il ne faut pas trop compter sur le révérend Charles Ludwige Dodgson. C'est un drôle d'oiseau. Ma « bibliothèque carollienne » commence à être vraiment fournie. Depuis 1976 et le premier Alice bilingue chez Aubier-Flammarion, je n'ai pas cessé d'acheter des volumes. Une espèce de collectionnite de dévotion. Tout est à Carolles, en désordre. Nous sommes allés embrasser Jeannine que j'ai trouvée lasse. Elle va sur ses quatre-vingt-quatre ans. Je crois qu'elle accuse un peu le coup de son incessant travail pour sa Fondation Maurice Carême. Son poète est maintenant traduit dans toutes les langues. Ce qui m'inquiète, dit-elle, c'est après. Quand je ne serai plus là. Plein de petits bonjours et d'à bientôt sur les stands. Nous sommes partis déjeuner « dans le centre » Aux Armes de Bruxelles, nous avons croisé Diane qui sortait de table avec Harlan Coben. Cassolette de petits gris de Namur. Boulettes de veau sauce aux oignons. Quelques verres de Moselle. En sortant, nous avons été visiter la très belle et très étrange exposition DeKadence à l'hôtel de ville. Ce sont les oeuvres des artistes tchèques entre 1880 et 1914. Des peintures, des dessins, qui sont autant de compositions romantiques, morbides, obsédées, angoissées. On y voit plein de diables, de magnifiques et d'affreux anges, d'inquiétantes figures de l'au-delà. Trois courses en sortant et retour à l'hôtel pour déposer les paquets. Nous étions attendus à La Hulpe, chez Victoire et Bruno, les cousins « américano-belges » d'Amélie. Une demi-heure de train à partir de la gare centrale. Ils étaient venus nous chercher. Elle enseigne l'économie dans une école secondaire assez chic de la grande ceinture bruxelloise, lui, je ne sais plus quelle science exacte à l'université de Louvain-la-Neuve. Nous avons été reçus en famille avec leurs quatre enfants. Le plus grand, Marc, a vingt ans. La benjamine, Valentine, douze... Au milieu, deux garçons : Philip et Jack. La famille... Elle a alimenté la moitié de la conversation. Nouvelles des uns, des autres. Je commence juste à me repérer dans cette tribu protéïforme. Et à ne pas m'y sentir trop étranger. En rentrant, dans le courrier électronique, il y avait un message d'Alexandre. Il voulait la recette des pâtes aux fruits de mer qu'il avait mangées à la maison. Amélie lisait. J'ai fait de mon mieux pour rassembler mes idées et je lui ai envoyé avant de me coucher.