Les étudiants m'ont prévenu par texto, par mail. La fac est bloquée. Impossible d'entrer. Je n'ai donc pas fait cours aujourd'hui. J'en ai profité pour revenir tranquillement sur le livre de John Berger, Un métier idéal. Le Pèlerin a accepté un portrait autour de ce texte paru en Angleterre en 1967 et qui fait la chronique lente et réfléchie de l'activité d'un médecin de campagne au Pays de Galles. L'histoire s'écrit en mots et en images. Berger a appuyé sa narration à tout un récit photographique réalisé par Jean Mohr. Tout de suite le ton est donné : Les paysages peuvent être trompeurs. Un paysage semble parfois être moins un décor pour la vie de ses habitants qu'un rideau derrière lequel se déroulent leurs combats, leurs réussites et leurs malheurs. Je vois Berger demain chez lui en banlieue parisienne. Je suis très impressionné. Non pas que je connaisse bien son oeuvre, mais parce qu'il est l'auteur du scénario et des dialogues de La Salamandre, ce film d'Alain Tanner qui est, là aussi, images et mots, tout au centre de ma vie. J'ai rejoint Amélie au Sauvignon. Nous y avions rendez-vous avec Olivier et Alexandre. Ils allaient ensuite à la remise du prix Hennessy du meilleur journaliste littéraire 2008. J'espérais bien l'avoir cette année. Mais comme c'est Alexandre qui l'a obtenu, je suis bien moins déçu. Et même je suis content.