Samedi 24 janvier. 1h40
Par Xavier Houssin le dimanche 1 février 2009, 16:58 - Lien permanent
J'étais tôt gare du Nord. Fatigué de la veille. Un rien énervé. J'ai fait le trajet du mauvais côté. Siège dans la rangée droite : impossible de voir la flèche de la cathédrale de Senlis. J'ai fini par me lever pour regarder par la portière. Mais il était déjà trop tard, nous étions loin déjà dans le Valois. A Lille, un bénévole de la bibliothèque de Mouscron est venu me chercher. C'était le week-end du partenariat avec le festival du premier roman de Chambéry. Discussions, tables rondes avec les auteurs. J'ai retrouvé Mouscron avec bonheur, malgré le temps gris et glacial. J'ai posé ma valise et je suis allé boire une Chimay à La Paix. Personne ou presque dans cette belle brasserie de la Grand-Place. J'ai passé un coup de fil à Alexandre pour le remercier de son papier dans les avant-premières de Livres Hebdo sur La mort de ma mère. Alexandre vient d'être papa d'une petite Irène. Quand je l'ai appris, j'ai tout de suite pensé à cette dernière pièce de Voltaire, publiée quelques mois avant sa mort en 1778. Il y a de très belles pages de La Harpe sur la venue du vieux philosophe à Paris pour les représentations. J'étais attendu vers midi pour déjeuner dans un restaurant à deux pas. Tout le monde était là : Carine, bien sûr, mais aussi Carole, Wilfried, Jeanne... Et Claude et Jacqueline, venus de Savoie. Nous avons passé un bon moment d’affectueuses retrouvailles. Je n'avais pas vu la plupart d'entre eux depuis mai à Chambéry. On s’est donné des nouvelles. Parlé des prochains textes. Il drachait ferme à la sortie. De grosses gouttes gonflées par le vent. Je me suis réfugié à l'hôtel pour préparer ma « rencontre des jeunes lecteurs », le soir, avec Richard Andrieux, Solenn Colleter et Jennifer D. Richard. Nous avons attendu un moment que le public arrive. Au bout du compte, il n’y avait pas grand monde. Amélie devait arriver vers 20h30. Je n'ai pas cessé de regarder l'heure au milieu des questions et des commentaires. J'attendais. J’attendais. Carine m'a accompagné la chercher en voiture. Après dîner, elle a traîné toute sa petite bande d’auteurs dans un bar de la périphérie de la ville où sa fille Cassandre (dix-huit ou dix-neuf ans) accrochait ses toiles. Verres de bière et... cigarettes. En Belgique, en effet, on peut encore fumer. Décidemment, c’est un bien beau pays.