Je déjeunais avec Emmanuelle et Elisabeth rue des Canettes quand Raphaëlle m’a appelé sur le chemin de l’aéroport. Elle me confie le papier sur Cheval de Morgiève pour Le Monde. Je suis content même si cela va être un peu acrobatique. Je dois en effet aussi rendre lundi à Florence, toujours pour Le Monde, 3000 signes sur Les cosmonautes au paradis de McCarthy. Chez Buchet, j’ai envoyé une dernière salve de services de presse. Mon livre sort dans un peu plus de vingt jours. Je me sens étonnamment détaché. Je suis rentré tôt pour préparer ma rencontre avec Régine Detambel à Nantes. J’ai assez hâte de la revoir. Juste regarder comme elle est devenue. Avec Noces de chêne chez Gallimard, elle vient de publier son dix-septième roman, plus les textes « brefs », les essais, la poésie, la littérature jeunesse, et le reste… Je grandirai tellement que les pièces de la maison ne seront plus à proportion de mon envergure, écrivait-elle déjà en 1993 dans Le vélin.