Mardi 9 décembre. 22h20
Par Xavier Houssin le jeudi 11 décembre 2008, 22:10 - Lien permanent
J'ai fait de la correspondance au Rostand. Les sièges d'osier, la cheminée, le portrait du dramaturge... J'y ai retrouvé un peu de cette étrange quiétude qui me plaît bien ici. Un café. Jeter un coup d'oeil rapide sur la lettre qu'on vient d'écrire. Corriger une ligne. Cacheter. Retrouver les timbres au fond du porte-monnaie. Je vous dois combien ? J'ai mis le courrier à la poste en face du Sénat.
Chez Buchet, tout tourne en ce moment, pour moi, autour des premiers envois de mon livre. J'ai adressé des exemplaires aux libraires, à quelques journalistes de mensuels. A midi, je déjeunais au Marco Polo avec Stéphanie. Dans ses programmes, nous avons surtout évoqué Eros mélancolique d'Anne Garréta et Jacques Roubaud à paraître mi-janvier. J'attends les épreuves. Nous avons passé un moment aussi à parler du circuit automobile de Montlhéry. L'endroit est depuis longtemps fermé au grand public. Des professionnels y perfectionnent leurs cascades. Des firmes font tourner des automobiles sur l'anneau de vitesse. Stéphanie s'enroule toute une histoire là-bas. Elle est parvenue à y entrer. A s'y faire admettre. Et la manière dont elle parle de ce lieu est bouleversante. Il reste là-bas des stèles oubliées dans la friche et qui portent les noms de coureurs, de pilotes d'essai... Tu fais quand ton prochain roman? Route royale, qu'elle avait publié l'an dernier était un texte doucement dérangeant... Du courrier encore. Des manuscrits à lire. J'ai fini la journée avec Marc au Chais de l'abbaye. Nous nous connaissons peu. Nous nous sommes pourtant fait d'étranges confidences. Ce ne sera pas simple de continuer la conversation. Mon téléphone a sonné. C'était Marie. J'ai cru comprendre qu'elle s'ennuyait un peu. Nous nous sommes retrouvés peu de temps après avec Amélie. Au Sauvignon, il y avait Nadine, Frédérique. Philippe aussi. Nous ne sommes pas restés longtemps. Après quelques verres, nous sommes allés dîner tous les trois au Récamier. Gérard, le patron, était assez en verve. Je le connais depuis son restaurant, rue Chomel, dans les années 1990. Evocation du bon vieux temps et déclinaison de la crise. Marie m'avait apporté un double des clés de son appartement. Je vais aller vendredi continuer à y mettre de l'ordre. Et aussi réparer sa boîte aux lettres.