Jeudi 20 novembre. 22h50
Par Xavier Houssin le lundi 24 novembre 2008, 20:28 - Lien permanent
J’ai signé des exemplaires pour les libraires une bonne partie de la journée. Cela fait étrange d’adresser les livres si tôt. Je n’ai pas pu m’empêcher de l’écrire d’ailleurs dans la dédicace. Un peu plus de deux mois et demi avant… J’espère que cela ne fait pas trop prétentieux. C’est un drôle d’exercice que ces envois en garde. Jusqu’ici, ça va, je connais ceux pour qui je trace deux ou trois phrases. Juste dédier ce petit texte de chagrin. Déjeuner avec Nadine chez Claude Saintlouis. Deux bonnes semaines qu’on ne s’était vus. Elle me manque vite Nadine. J’avais l’impression que cela faisait une éternité. Les programmes de rentrée de Denoël (il y a un deuxième roman de Sophie Bassignac), les histoires des uns et des autres. Nous avons trempé nos lèvres dans le beaujolais nouveau histoire de goûter. Je crois que je n’aime plus vraiment ça, mais je reste attaché à cette « tradition » qui rassemble encore les gens. Lorsque j’étais à Point de Vue, nous organisions des pots homériques avec Alain. Nous nous entendions bien tous les deux. Toujours ensemble à se raconter le monde tel qu’il pourrait être. Des discussions presque adolescentes. En tout cas, à n’en plus finir. Alain a été flanqué à la porte en 2002, je crois. Il a pris sa retraite à Concarneau. J'ai été viré deux ans après. Nous nous sommes éloignés à cause d’un livre de souvenirs qu’il avait écrit et sur lequel je n’ai pas su dire sans doute ce qu’il fallait. Je m’en suis souvenu de tout cela en prenant le chemin du retour vers chez Buchet, et, du coup, j’ai acheté deux bouteilles pour offrir un coup à boire là-bas. Quand je les ai sorties en fin de journée, nous n’étions plus très nombreux pour trinquer. Suffisamment quand même… J’ai retrouvé Amélie. Elle avait réservé deux places au Vieux colombier pour Le voyage de M. Perrichon avec Pierre Vial et Madeleine Marion. Que l'homme est petit quand on le contemple du haut de la mère de Glace ! Bon, la mise en scène était, pour mon goût, un peu trop « intelligente » Mais je n’ai pas boudé mon plaisir du tout. J’avais une dizaine d’années quand j’ai découvert Embrassons-nous Folleville!. Et si on allait revoir du Labiche ?