Lundi 10 novembre. 22h30
Par Xavier Houssin le lundi 10 novembre 2008, 21:44 - Lien permanent
On nous a livré du bois. Une demie corde pour commencer. Il était temps. Il restait juste six ou sept bûches. C’est du châtaignier d’une coupe de trois ans qui claque sur les braises. On dirait que la chaleur en est plus joyeuse. Différente. Habitée. Nous avons fait des confitures avec les tomates vertes achetées à Granville samedi. Toujours pas passé au potager des Fontenelles. Le vent souffle. Au jardin, j'ai profité d'une accalmie pour rabattre les tiges des dahlias et des phlox. Arranger un peu la plate-bande sur le côté de la maison. J'ai planté les cinquante oignons de narcisse reçus il y a quinze jours. Des totus albus, tout blancs et parfumés. Mais je me suis aperçu très vite qu'il n'y en avait pas assez. Il seraient vraiment trop clairsemés. Du coup, nous en avons recommandé en catastrophe. Les mêmes et aussi des Poéticus actea, avec un discret coeur jaune. Georgette, à qui nous racontions cela, nous a sorti les photos de son jardin de l'Humelière. Les miens étaient magnifiques, regardez... Elle a fini par appeler le médecin. Elle avait refusé qu’on le fasse les jours derniers. Pas la peine. Pas la peine. De toute façon ce sera un remplaçant. Il lui a prescrit des anti-inflammatoires. Je les prendrai plus tard… Elle a mangé de meilleur appétit et nous a poussés doucement vers la porte. Je crois que notre sollicitude commence un peu à lui peser. C’est signe qu’elle renvique. On se verra demain. Aujourd'hui, le Goncourt a été décerné à Atiq Rahimi, le Renaudot à Tierno Monénembo pour Le Roi de Kahel. Si nous étions à Paris, nous serions allés fêter ça au New Morning avec POL. Et passés embrasser Géraldine au Seuil. Christine a téléphoné pour savoir si nous étions en route. Ca va? Oui, ici ça va mieux. Je respire.