Vendredi 26 septembre. 23h50
Par Xavier Houssin le dimanche 28 septembre 2008, 11:11 - Lien permanent
Je suis parti seul à Carolles. Amélie est occupée le week-end entier à Paris avec le festival America. Jusqu'à la dernière minute j'ai hésité à rester. Mais c'était ridicule. Je n'avais aucune envie d'aller traîner là-bas. Nous nous serions à peine vus... N'empêche, ça fait bizarre. J'ai eu du mal à me faire à l'idée que je n'allais pas ce soir la chercher au train. J'ai fait comme si toute la journée. Au Leclerc de Granville, c'était la foire aux vins. Nous avions prévu depuis longtemps d'y craquer tous les sous accumulés sur la carte de fidélité. J'ai dû en rajouter quand même de ma poche. Du pouilly fumé, du viré-clessé, de l'arbois, du bourgueil et surtout quelques belles bouteilles de côtes-du-rhône, cépage mourvèdre. Il faut que cela repose. Je suis passé au potager avant d'aller à la maison. Et j'y ai constaté un petit drame : on nous a fauché un potiron. Ca s'est passé tantôt, m'assure la voisine. Je l'ai encore vu ce matin et je me disais justement : qu'il est beau! Voilà maintenant que nous avons un gang de voleurs de courges. Georgette a qui je le racontais l'histoire en riant s'est affolée. Elle m'assure qu'après les cambriolages d'il y a une dizaine de jours, on assiste maintenant à une succession de menus larcins. Sa kiné s'est même fait dérober un petit poste de radio et une lampe dans sa salle d'attente. Dans notre secteur, tout va bien, m'a dit Mme Bassard comme je passais la remercier d'avoir relevé le courrier. Je crois qu'elle a du mal à comprendre nos allées et venues. Quand est-ce que vous restez un peu? - Bientôt, bientôt... Le jardin est envahi d'herbe. Je n'aurais pas le temps de m'en occuper. J'ai fait mon courrier. Préparé le travail pour demain. Essayé à nouveau de joindre Marie. Je n'ai pas eu de nouvelles d'elle de toute la semaine. Son téléphone portable ne répond pas. Le fixe non plus. je commence à m'inquiéter et je déroule malgré moi toute une série de scénarios déraisonnables et catastrophiques. Ma mère était sujette à ce genre d'angoisses quand pour une raison ou une autre je ne lui donnais pas signe de vie. C'est mon tour à présent.