Mercredi 17 septembre. 1h35
Par Xavier Houssin le jeudi 18 septembre 2008, 11:06 - Lien permanent
J'ai été chercher Nicole chez Caractères. Nous avons déjeuné rue Monge dans un assez mauvais italien qu'elle adore. Elle voulait me parler encore de l'avenir de sa maison d'édition. Se faire racheter? Trouver quelqu'un qui puisse reprendre? Un collectif? Et toi, m'a-t-elle demandé, ça t'intéresse? Tu ne pourrais pas trouver des gens? Bien sûr que ça m'intéresse, mais je n'ai pas le premier centime et les gens que je connais, non plus. Elle m'a demandé également si je ne voulais pas diriger une édition des Oeuvres complètes de Bruno Durocher. Là, j'ai dit oui tout de suite. Je repensais justement à Durocher ces jours-ci. A son accueil et à son attention à mes textes de très jeune homme. Je vais travailler à ce projet avec enthousiasme. Mais quelle responsabilité...
J'avais rendez-vous avec Mathias Enard chez Actes Sud. Je ne fais plus son portrait pour Le Pèlerin. Ils trouvent trop compliqué son roman, Zone. C'est dommage. Moi, je ne pense pas du tout qu'il s'agisse d'un texte compliqué. Nous sommes allés boire un verre place Saint-André-des-Arts. Nous ne nous étions pas vus depuis la publication de Remonter l'Orénoque en 2005. Ma chronique sur ce livre a été le premier papier que j'ai passé au Monde. Mathias croule sous les rendez-vous. Il va d'interviews en signatures. Il est à Paris jusque fin décembre. Nous nous reverrons bientôt.
J'ai retrouvé Marie au Sauvignon. Toujours aussi enthousiaste et heureuse avec son nouveau travail. Elle cite une foule de noms de plasticiens que je ne connais pas. Avec elle je vais me refaire une petite culture artistique. J'en ai bien besoin. Nadine qui était quelques tables plus loin s'est jointe à nous. Marie a été en stage deux ans de suite chez Denoël et tout le monde l'aime bien là-bas. Amélie rentrait de Bruxelles où elle avait accompagné Nathalie Kuperman à la RTBF. Nous avons été dîner tous ensemble à la Cigale. On s'est quittés tard après avoir un peu abusé du mâcon blanc. Et dis-moi vite ce que tu veux pour ton anniversaire, m'a crié Marie de l'autre côté du quai à Sèvres-Babylone quand le métro arrivait. C'est vrai, dans quelques jours, j'ai cinquante-trois ans.