Vendredi 8 août. 23h10
Par Xavier Houssin le dimanche 10 août 2008, 17:17 - Lien permanent
J'ai pris le 10h30 pour Granville. Il est arrivé avec une bonne demi-heure de retard. Des vaches sur la voie entre Verneuil et L'Aigle. J'ai juste eu le temps de faire l'aller-retour entre Carolles et la gare pour ramener Valérie et ses fils. Trois et six ans? En quinze jours, les deux garnements ont dévasté le jardin. Arraché les grappes de raisin qui pendaient à la vigne. Plié les branches du figuier et lacéré les feuilles. Cassé le scion fragile de ginko biloba, piétiné les hortensias, étêté les dahlias. Jeté dans les haies les statuettes de terre cuite. Ils sont même parvenus à tordre un râteau. Deux hachettes ont disparu. Dans le tonneau de récupération d'eau, ils ont jeté une vingtaine de gros cailloux, dont le plus volumineux pèse au moins quinze kilos. Comment ont-ils fait? Quelle hargne destructrice. A l'intérieur, le pauvre vieux fauteuil club, déjà bien fatigué, a reçu le coup de grâce. Accoudoirs lacérés et coussin éventré. Le crapaud a eu plus de chance, seuls ses galons ont été arrachés. Comment ont-ils réussi à dessouder les ibis de bronze qu'avait ramené d'Indochine mon grand-père au XIXe siècle? Mystère de petits barbares... Que reste-t-il à découvrir? Du calme. Aux Fontenelles, le potager est beau. Dans la jachère des mauvaises herbes, les semis éclatent. Les salades sont énormes. J'ai été chercher Amélie au dernier train. Nous avons dîné au jardin. Un homard grillé. De la laitue rouge fraîchement coupée avec juste une cuillère d'huile d'olive ramenée du moulin d'Opio. On ne va pas se plaindre.