Remis la maison en état. Rangements, ménage. Marché à Jullouville. Je suis allé chercher Amélie à Villedieu. Carnaval oblige. Tout Granville est envahi de fêtards et après les bruyantes festivités, les abords de la gare restent encore occupés par les manèges forains jusqu’au 10 mars. Je ne sais pas bien pourquoi j’ai tout cela en horreur.
dimanche 2 mars 2025
Vendredi 28 février 2025. 21h35.
Par Xavier Houssin le dimanche 2 mars 2025, 17:01
Jeudi 27 février 2025. 17h40.
Par Xavier Houssin le dimanche 2 mars 2025, 17:00
J’ai repris Les braises de Patagonie, le roman de Delphine Grouès. Lanwenn ne l’a commandé pour la semaine prochaine. Un texte singulier dans cette rentrée de début d’année. Le grand sud du Chili s’y déploie dans toute sa géographie tourmentée. Le paysage n’est pas décor, il est une figure, une entité vivante, vibrante. Dans cette terre du bout du monde, des destins se serrent, se cordent. C’est une ode. Et on est emporté.
jeudi 27 février 2025
Mercredi 26 février 2025. 18h40.
Par Xavier Houssin le jeudi 27 février 2025, 20:09
J’ai repéré dans une prochaine vente à Bayeux une petite huile sur bois de Charles Wislin. De lui, j’ai déjà une toile de la fin des années 1920 qui représente la cathédrale de Senlis vue du haut de la rue du Moulin-du-Gué-de-Pont. Le petit calvaire, l’allée du cours, le mur du couvent des sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny, autant dire tout le décor sensible de mon enfance. Je ne connaissais pas Wislin (1852-1932), un peintre de paysages essentiellement qui posait son chevalet au gré de ses voyages en Italie et un peu partout en France. Le troublant, en ce qui me concerne, c’est qu’il a séjourné aussi à Carolles. Et c’est une vue du village qui est aux enchères à Bayeux. Elle date du 3 juin 1914. Les blés, tachetés de coquelicots, sont en encore herbe. Deux mois avant la guerre. Mon grand-père François qui était garde maritime était de la même génération que Wislin. Mon père avait dix ans. J’ai déposé une offre. Je croise les doigts.
mardi 25 février 2025
Mardi 25 février 2025. 20h30
Par Xavier Houssin le mardi 25 février 2025, 20:32
Trois mois sans une ligne. A peine quelques lettres, de tout petits papiers. Ex nihilo nihil. Je suis vide. À moins plutôt que je ne sois une fois de plus empêché. Comment me dépêtrer ? Je regarde le printemps arriver au jardin. C’est le basculement de février. Imperceptible. La lumière a peu à peu griffé la nuit. La terre lentement s’est réchauffée. Et d’un soir au lendemain les jonquilles ont éclos, le camélia rouge a fleuri. Je devrais aussi tourner la page de l’hiver. Nous l’avons pourtant ouvert en beauté cette année. Noël à Venise et quelques jours à Triestre. Nous avions décidé ça il y a un an. Et pourquoi pas ? Il a fait grand soleil. Je retiens la messe à Santa Maria Formosa, ce verre au café Florian où nous étions les seuls peu avant la fermeture, la longue promenade à l’arsenal au couchant, seuls aussi. Je garde la vue sur le golfe de Triestre à la fenêtre de notre chambre au Savoia, la fontaine de la nymphe Aurisina de Pietro Magni au Musée Revoltella, le déjeuner à Muggia, Et nos mains qui ne se quittaient pas.
Lundi 24 février 2025. 18h00.
Par Xavier Houssin le mardi 25 février 2025, 20:32
Je me remets tout juste d’une bronchite qui m’a mis à bas plus de quinze jours. Je n’ai pas le souvenir que ça ait jamais duré aussi longtemps. Ajouter à cela une nouvelle crise de goutte. Je fais le dos rond. Que va-t-il m’arriver maintenant ? Fin janvier j’ai dû faire une échographie des reins. Bon, tout est normal, mais ça secoue quand même. Rue d’Avelghem, ma grand-mère raccommodait les draps usés jusqu’à la corde. La nuit c’est bien souvent que le pied passait au travers du tissu, entre les ravaudages. J’ai l’impression d’être un vieux drap qui craque à côté des passefilures..
mercredi 4 décembre 2024
Mardi 5 novembre 2024. 16h00
Par Xavier Houssin le mercredi 4 décembre 2024, 19:30
J’ai reçu l’agenda de la Pléiade 2025. Comme tous les ans. Et comme tous les ans, j’ai dit merci tout de suite au service de presse pour ne pas risquer d’oublier de le faire. Ce petit carnet de chagrin noir accompagne les griffonnages des jours de ma vie depuis bien trente ans maintenant. Je suis très reconnaissant qu’ils continuent de me l’envoyer.
Lundi 4 novembre 2024. 19h10.
Par Xavier Houssin le mercredi 4 décembre 2024, 13:49
Retour à Carolles. J'ai récupéré La Harpe chez Séverine. Victoria vient d'avoir vingt ans. Je lui ai envoyé un petit message à Montréal où elle suit des études de commerce. J’ai repensé au jour d’été, aux Margouillats, où elle avait libéré tous les papillons que j’avais capturés. Sauvés ! Elle a une joie de vivre à dévorer le monde entier, Victoria. J’ai remporté l’enchère à Lyon pour un petit volume de La Harpe (Jean-François, mon auteur du XVIIIe, pas la chienne à qui j'ai donné son nom). C’est un joli In 12 en maroquin bleu relié par Bozérian l’aîné (Jean-Claude), publié en 1792 chez Didot. Il contient Mélanie suivie des Muses rivales, du Dithyrambe aux mânes de Voltaire, de l'Épitre sur la poésie descriptive, du Camaldule, de la Réponse d'un solitaire de la Trappe à la lettre de l'abbé de Rancé et de poésies diverses. J’ai eu cet exemplaire en main la toute la dernière fois en 1979 ou 1980 à la bibliothèque de l’Arsenal, quand j’avais décidé de m’atteler à une biographie de La Harpe pour le diplôme de L’École pratique des hautes études. Daniel Roche, à l’époque, avait douché mon enthousiasme. Il existait déjà une biographie écrite par un universitaire américain (Alexandre Jovicevich avec qui d’ailleurs j’ai correspondu un moment), il aurait préféré que j’oriente mes recherches vers le cours de littérature que professait notre homme au Lycée. Toutes les pièces du volume sont de la période anticléricale de La Harpe. Après sa conversion de 1794, il va renier ses écrits philosophiques. Je ne serais pas étonné qu’il se soit employé à faire disparaître le plus possible d’éditions. Le fait est que l’ouvrage était introuvable. Jusqu’à cette vente. Comment dire que je suis vraiment content...
Dimanche 3 novembre 2024. 23h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 4 décembre 2024, 13:46
Deux jours tranquilles. Bricolage dans l’appartement (installer une applique, rafistoler une tringle à rideaux). Marché d’herbes, de salade, de cèpes, de pieds de mouton, de pâté de canard en croûte, de perdreau, boulevard Edgard-Quinet. Nous avons fait les boutiques. Pour Apolline qui part en Inde passer Noël en famille, nous avons trouvé un joli carnet de notes en cuir à fermoir. Balades dans le quartier. Au Petit sommelier, le bar à vin "succursale" rue Daguerre du restaurant du même nom, avenue du Maine, Samira, la propriétaire de Tutto Bene, l’italien à l’angle de la rue Roger, qui prenait un verre avec son mari, nous a offert une tournée. Joyeusement bavardé un moment. Nous sommes vraiment chez nous. En avril prochain, cela fera quinze ans que nous avons emménagé rue Danville.
Vendredi 1er novembre 2024. 16h50.
Par Xavier Houssin le mercredi 4 décembre 2024, 13:44
Apolline a treize ans aujourd’hui. Son enfance la quitte doucement. Elle ne s’en aperçoit pas et nous plus. Moi non plus surtout. J’ai l’impression, avec elle, de n’être que gentil, seulement gentil, très gentil. J’aimerais tellement lui offrir davantage. Comment dire ? Être pleinement son parrain. C’est un rôle que je prends tant à cœur. J’en mesure l’importance et la gravité. Je ne l’ai pas toujours fait dans ma vie. J’ai pourtant déjà été parrain. D’Antoine, le fils de Pierre, l’ami si proche, si cher, de mon adolescence avec qui je récitais du Ferré à tue-tête. D’un autre Antoine (quoique, à ma grande honte, je ne sois pas si sûr du prénom), fils de Christine, la mère d’Aurélie, une copine de Marie en primaire. Perdus de vue. Je les ai gâtés, petits, avant de les oublier. Avant qu’on s’oublie. J’avais rendez-vous au Rouge limé, une brasserie du XIème avec Lanwenn Huon. Elle vient de reprendre le poste de Juliette aux pages de littérature française du Monde des Livres. Avant, elle travaillait à Critique la revue des éditions de Minuit. Nous avons parlé une bonne heure. Je lui ai fait toutes mes propositions de dernier trimestre : Un jardin pour royaume de Gwenaëlle Robert aux Presses de la Cité, Derrière la nuit, l’usine de Robert Piccamiglio à la Fosse aux Ours, Une conque à l’oreille de Nicolas Deleau chez Klincksieck, Spleen au lavomatique de Valère-Marie Marchand chez Héliopoles et Flânes dans la Nouvelle Athènes de Bénédicte Cartelier au Temps qu’il fait. Pas certain qu’elle puisse en retenir quelque chose tant il semble que les pages sont embouteillées. Quant à janvier, je n’ai rien vu pour l’instant qui m’intéresse.
jeudi 28 novembre 2024
Jeudi 31 octobre 2024. 19h30.
Par Xavier Houssin le jeudi 28 novembre 2024, 18:25
Amélie devait se faire enlever un petit naevus à la cheville. Je l’ai accompagnée chez le chirurgien (en ville comme on dit) avec qui elle avait rendez-vous en début d’après-midi. C’était vers l’École militaire, nous avons déjeuné à deux pas, aux Bons Garçons. D’avoir passé en revue avant-hier les restaurants que fréquentaient mes parents dans le quartier m’a fait souvenir que l’endroit s’appelait (bien) avant Chez Blanc. Décidément. L’intervention d’Amélie n’a pas duré longtemps. Elle n’est pas restée plus d’un quart d’heure dans le cabinet du médecin. Juste une ordonnance de désinfectant et de pansements. Vous irez vous faire enlever les fils chez une infirmière dans une dizaine de jours. 450 € quand même.
mercredi 27 novembre 2024
Mercredi 30 octobre 2024. 23h20.
Par Xavier Houssin le mercredi 27 novembre 2024, 19:30
Ce soir, c’était la représentation de La serva amorosa de Goldoni mise en scène de Catherine Hiegel avec Isabelle Carré. J’ai retrouvé Amélie au Théâtre de la Porte-Saint-Martin. Dans le bus (bondé) pour m’y rendre, j’ai reconnu Fabienne. Des années que nous ne nous étions pas croisés. D’ailleurs la dernière fois c’était déjà dans un bus. Et toujours au moment de descendre. Nous nous sommes connus à l’école de Service social à la fin des années 1970. Là-bas, alors que tous étaient occupés par la sociologie engagée et le militantisme, nous parlions psychanalyse. C’est ainsi que, chacun de notre côté, nous avons travaillé plusieurs années en santé mentale. Fabienne est devenue psychanalyste. Moi, j’ai hésité. Nous avions beaucoup de connivences, de complicités. Cela me ferait plaisir qu’on les retrouve un peu. Je n’ai pas changé de numéro de téléphone. – Moi non plus. Jolie soirée au théâtre. Nous avons ri. Il faudrait sortir plus souvent. Sur le chemin du retour, je traînais la patte. Toujours la goutte ou je ne sais quoi. Je ne parviens pas à me débarrasser de ces douleurs. Je pensais à ce chant de Noël : Beaucoup de gens vont en pèlerinage,/ Je veux y aller, j'ai assez de courage,/ Je veux y aller, si je peux bien marcher./ La jambe me fait mal,/ Boute selle à mon cheval.
Mardi 29 octobre 2024. 18h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 27 novembre 2024, 19:28
Visite annuelle chez la dermato. Une nouvelle dame. Les deux dernières sont parties à la retraite. Son cabinet se trouve rue Saint-Dominique à l’angle de la rue de l’Exposition. Les fenêtres de la salle d’attente donnent sur la placette du Gros-Caillou et le restaurant La fontaine de Mars. J’aime beaucoup cette adresse bien qu’elle ait beaucoup changé depuis que j’y allais avec ma mère et mon père au début des années 1970. Je venais alors d’emménager dans un petit studio rue de Grenelle et mes parents, ma mère surtout, étaient contents que j’habite le quartier qui avait abrité leurs amours clandestines de peu avant ma naissance. La plupart des bistrots où ils allaient déjeuner ou dîner existaient encore. Ils m’y avaient emmené sans vraiment faire de commentaires, histoire juste, j’imagine, de renouer les fils d’une histoire dont j’étais, de toute évidence, le résultat. Mais celui que je préférais de loin était La Fontaine de Mars. J’y étais bien. Les nappes à carreaux, les menus polycopiés en violet et rouge, les œufs meurette, le cassoulet et le vin de Cahors. J’y suis retourné quelquefois depuis. Avec Amélie aussi. Bon, le temps a vraiment passé, même s’il reste un rien à quoi s’accrocher.
mercredi 13 novembre 2024
Lundi 28 octobre 2024. 23h40.
Par Xavier Houssin le mercredi 13 novembre 2024, 13:11
Jour du départ et seule journée de beau temps. L’éclaircie a brillé sur l’anniversaire d’Amélie. Nous aurons passé, sous la pluie, cinq jours aux Margouillats dans un pêle-mêle d’affection, de tensions, d’éclats, d’effusions, de conversations joyeuses et de silences. Le temps passe, c’est tout. Nous avons été, avec les enfants, déposer les chrysanthèmes de la Toussaint au cimetière de Grasse. Devant le caveau de famille où, visiblement, plus personne ne vient se recueillir depuis longtemps, et sur la tombe de Céline, la cousine d’Amélie morte à la fin de l’été 2021. Dîné avec Agnès et François, Marie et Jacques, l’ami si proche de Claire et d’Emmanuel, qui n’a plus toute sa tête et dont la maladie efface inexorablement la mémoire. Rendu visite à Mylène, la tante d’Amélie, dans sa jolie maison de Malbosc. Elle aussi a oublié les dates et les gens. Ne reste que du charme d’habitude, de la bonne éducation. Elle sourit avec douceur. Je ne sais pas bien qui vous êtes. Vu encore un oncle, une tante, une autre tante, tous un peu fatigués, éprouvés. À nos âges, maintenant… Offert une manucure à Gabrielle (pose d’ongles complète !) et une grosse boîte de Lego à Antoine. Acheté pour la terrasse de Claire trois gros pots de condimentaires, thym, persil, sauge. Jérôme, emmenant son fils, est parti vers ses nouvelles amours quelque part dans le Perche. Gabrielle retrouvait sa mère pour un bref séjour au bord de mer. Il faut que je fasse l’effort de lui écrire plus régulièrement. Je la sens si désemparée. Claire et Emmanuel nous ont invités dans leur restaurant cambodgien de Mouans-Sartoux. Une adresse où ils sont à l’aise et contents. Et c’est bien de les voir ainsi.
vendredi 25 octobre 2024
Jeudi 24 octobre 2024. 21h40.
Par Xavier Houssin le vendredi 25 octobre 2024, 16:40
On passe entre les gouttes, mais on passe. C’est bien de retrouver Gabrielle et Antoine. Jérôme aussi, sauf qu’il est toujours tendu à l’extrême. On sent qu’il s’évertue à faire sans cesse des efforts de calme et de sociabilité. Il y a eu les années de conflit avec Marion, puis son divorce, mais il reste dans une espèce de rage mal contenue. Tout l’irrite. Il se retranche. Il est, pour une bonne part, malheureux, mais se refuse à partager le moindre sentiment. Sa fragilité le rend dur. Inaccessible. Nous sommes venus ici pour fêter les quatre-vingt ans d’Emmanuel. Les vrais, le 28 octobre, jour aussi de l’anniversaire d’Amélie.
Mercredi 23 octobre 2024. 17H20.
Par Xavier Houssin le vendredi 25 octobre 2024, 16:39
Départ pour Grasse. Le voyage en train est long mais nous cassons sa monotonie avec un déjeuner, un pique-nique plutôt, qui ne laisse jamais les autres voyageurs indifférents. Sur une nappe blanche, nous installons assiettes, verres et couverts et nous partageons (là c'est le menu du jour) salade de crudités, poulpes à la grecque, jambon truffé, fines tranches de lomo, j’en passe, le tout arrosé de coteaux-d’aix rosé. Après, il ne nous reste plus qu’à contempler le paysage de l’Estérel. Emmanuel est venu nous chercher en gare d’Antibes. Avec Gabrielle et ses jolis treize ans.
Mardi 22 octobre 2024. 23h50.
Par Xavier Houssin le vendredi 25 octobre 2024, 16:38
Dîner chez Astrid et Lahlou. Carbonnade flamande et grands bordeaux. Ils habitent une maison « contemporaine » au fond d’une cour d’immeuble au début de la rue d’Auteuil. Pour la première fois, Lahlou nous a montré les photos du chantier de construction. Ce que je n’avais pas compris c’est que pour édifier son pavillon moderne, il a entièrement détruit un petit immeuble de rapport XIXe que j’ai trouvé, sur les images, plein d’un charme ancien et doux. Je crois que je n’aime pas vraiment pas qu’on mette à bas le passé. Enfin. Auteuil est pour moi accroché à de très lointains souvenirs. J’ai passé les premiers mois de ma vie quai Louis-Blériot et, plus tard, dans la rue d’Auteuil, justement, j’allais au Club anglais. Ma mère me voulait bilingue. Au goûter, je devais dire Chocolate, please. Je n’ai pas fait beaucoup de progrès.
mercredi 23 octobre 2024
Mardi 22 octobre 2024. 18h45.
Par Xavier Houssin le mercredi 23 octobre 2024, 15:32
Je suis retourné me faire couper les cheveux. La dernière fois, j’avais demandé à Muriel de me laisser ma mèche. Comme autrefois. Enfin comme il y a (vraiment) très longtemps. Hélas cela ne me va plus guère. J’ai vieilli. Il faut que je me fasse une raison. Mme Girard, ma prof d’allemand au collège, m’appelait die trauerweide, le saule pleureur. Et elle m’attachait une barrette, sans doute pour me faire honte. Mais je ne me sentais pas du tout honteux. J'étais très content de ma dégaine. Le seul résultat de sa pédagogie capillaire est que je suis toujours incapable d’aligner deux mots de conversation à la suite dans la langue de Goethe. Sauf que, du Goethe, avec elle, j’en ai appris par cœur et je m’en souviens encore. Sah' ein Knab ein Röslein stehn,/ Röslein auf der Heiden,/ War so jung und morgenschön,/ Lief er schnell, es nah zu sehn,/ Sah's mit vielen Freuden./ Röslein, Röslein, Röslein rot,/ Röslein auf der Heiden. Mon ami Rainer à qui je récitais ça m’écoutait en riant aux larmes. Il me disait que je devrais en faire un numéro comique. J’ai pris un café avec Nathacha. Nous nous sommes retrouvés près de chez elle dans le XVème. Alors tu as enfin commencé à écrire ? J’ai une fois de plus égrené ma petite litanie de l’impuissance. Mais je l’ai bien fait rire, elle aussi, en lui racontant mes rêves agités où je perds mes papiers, mon chemin, mon argent, mes titres de transport, où je me trompe de gare, d’aéroport et où personne ne comprend ce que je veux dire. Du pain béni pour un psychanalyste. Tiens, depuis le temps, il faudrait que j’écrive à Mme Lefrère.
Lundi 21 octobre 2024. 23h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 23 octobre 2024, 15:30
Purgé les radiateurs dans l’appartement. Je devais le faire depuis le changement de la chaudière. Ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que le chauffage fonctionne correctement. Dîner dans le XVe chez Bérengère et François, les cousins d’Amélie. Leurs enfants étaient là. Antonie et son mari Vincent, Clémence qui après avoir été l’assistante parlementaire de son député Jean-Louis Thiériot, est devenue conseillère ministérielle depuis qu’on l’a nommé aux Armées dans le nouveau gouvernement. Plus Marie, l’aînée et Benoît, le benjamin, que je voyais l’un et l’autre pour la première fois. Et sauf Paul, que je ne connais pas non plus.
Dimanche 20 octobre 2024. 22h00.
Par Xavier Houssin le mercredi 23 octobre 2024, 15:30
J’ai reçu un message de Jean. Mon papier sur le Mélois sort jeudi prochain. Retour ensemble à Paris. Une heure de retard à l’arrivée à Montparnasse.
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